En passant sur le site internet d’Arsene, j’ai appris qu’un concert se donnait le 21 avril. Enfin, voilà une occasion d’en entendre plus que les 3 demi-chansons et la vidéo du site. OK, c’est à 300 km de chez moi, mais bon, grâce à la diligence de la SNCF, ce n’est pas un problème. De toutes manières, les voyages c’est mon TOC à moi, alors …
Me voici donc arrivée à Paris. Je sors du métro à la place Blanche, je suis les instructions d’Anne (à qui j’ai envoyé l’adresse du site d’Arsene et qui s’est ralliée à moi illico), je tourne à gauche, mais ce n'était pas la bonne gauche car après 1 minute à l'air libre, me voilà déjà paumée ! Heureusement j’ai mon plan mais comme c’est écrit petit et que je ne vois ni de loin, ni de près, je confonds la rue Fontaine avec la rue Fromentin et c’est par le plus grand des hasards que je tombe sur mon hôtel où Anne joue sa sœur Anne et me voit enfin arriver.
Nous nous dirigeons vers le O’Sullivan by the Mill, charmant bar coincé entre le Moulin Rouge et trois millions de sex-shops, où le groupe Arsene est annoncé à 21h. Nous ne savons pas trop où le groupe va jouer et le serveur non plus, d’ailleurs il ne comprend rien à ce qu’on lui demande mais comme nous voyons des tas de gens passer devant nous et disparaître derrière une porte, nous supposons que c’est là que ça se passe et nous entrons aussi.
Les artistes sont déjà là, assaillis par une joyeuse foule, mais on nous demande de sortir car ils doivent d’abord manger. Il est pourtant 21h pile, mais bon, il vaut mieux qu’ils se sustentent au lieu de tomber dans les pommes ! Nous attendons donc au bar, tout en longueur et entouré de sièges très confortables dont certains ont déjà beaucoup vécu. Un fait troublant parmi la clientèle : à part la serveuse, la seule blonde, c’est moi ! Tout le reste c’est que des brunes. Va-t-on me laisser entrer ?
En attendant on nous fait écouter de la bonne musique d’un autre temps et soudain une chanson m’interpelle, je reconnais l’intro et la voix éraillée et plaintive du chanteur qui résonne à mes oreilles … c’est Robert Smith qui chante « Friday I’m in love ! » (on est pourtant jeudi). Je suis évidemment emportée sur la planète Cure et flotte sur mon nuage.
La soirée s’annonce bien.
Vers 21.45, on nous ouvre enfin la porte de la salle : les artistes ont mangé leurs petites salades et leurs petites sousoupes, ils ont été se laver les mains, ont digéré : bref ils sont prêts ! Nous passons à la caisse, on nous tamponne un point rose fluo sur la main en guise de reçu et nous allons nous installer sur des fauteuils en peaux de fausses bêtes
. Nous sommes juste à côté de la console de l’ingénieur du son, nous allons donc pouvoir suivre les opérations confortablement assises.
La scène est un peu loin de nous, avec en arrière plan de la pub pour Fender, et sur la gauche, un bar avec toute une rangée de bouteilles d’alcool de toutes les couleurs brille de mille feux. L’arrière de la salle est parsemée de fauteuils tous plus confortables les uns que les autres.
Le concert démarre : Bruno nous déclare "qu’il a besoin d’oxygène", tandis que les guitariste, bassiste, batteur et claviériste secouent fièrement leurs belles chevelures. Ca démarre très fort, les fans sont sur le devant de la scène, pas très sautillants mais remplis d’amour. Le public comprend de nombreuses demoiselles mais également de nombreux messieurs fort enthousiastes portant des Tshirts à l’effigie du groupe.
Bruno nous demande si « ça va ? » et enchaîne sur « N’oubliez pas de m’oublier », puis sur « J’veux de l’amour ». Ca déménage et Anne et moi nous trémoussons sur nos fauteuils.
Je tente de filmer avec mon téléphone portable mais si le son est bon, l’image est très approximative et si on regarde bien, la grosse tache blanche là au milieu de l’image, hé bien, c’est Bruno ! J’essaie aussi d’enregistrer juste la musique car c’est un peu ridicule de rester le bras en l’air à filmer mais le son est plus difficile à capter surtout loin de la scène et surtout si je bloque le micro avec ma main ou que je saute sur place …
(désolée pour cet aparté technique avec moi-même).
Bruno entame une nouvelle chanson « Lisa » qui parle d’une fille canon qui se moque de lui. Pauvr’ Bruno ! Mais la chanson est géniale ! Ensuite, il nous avoue qu’il aurait aimé vivre dans les Sixties et entame une chanson envoûtante sur le sujet. Nous sommes sous le charme. Lui et ses copains passent d’un style à l’autre mais toujours entre pop et rock et l’ambiance est très chaude.
Anne et moi étions là pour tester et le test est réussi : nous sommes virtuellement scotchées et en passe de devenir passablement gagas.
(J’exagère juste un peu).
C’est hélas bientôt la fin du spectacle et Bruno, sentant qu’on n’a pas envie de partir, nous rechante « Lisa, elle n’en fait qu’à sa tête … ». Quand c’est fini, c’est fini, il nous dit au revoir et les 5 musiciens saluent tous à la fois. Ils nous disent à la prochaine … et pourquoi pas ? Ils sont vraiment très bons ! Pour preuve, Anne et moi achetons leur CD et avons hâte d’être à la maison pour pouvoir l’écouter. Mes voisins ont eu le bonheur de partager les 5 chansons du CD avec moi pendant plusieurs jours. J’attends d’ailleurs toujours que quelqu’un vienne frapper à ma porte pour savoir qui chante !
Mon téléphone c'est le meilleur pour les photos!