Et voici mon CR ! Pour les photos, ce sera un autre jour, mon appareil et mon ordinateur sont en instance de divorce ...
Voilà une semaine que nos nerfs sont mis à rude épreuve : le 7 mars, jour du concert d’Arsene est le jour où les syndicalistes ont appelé à la grève nationale pour contrer le CPE ! Et les cheminots s’y mettent aussi. Nous autres, pauvres provinciales, va-t-on être coincées dans nos terres lointaines alors que Bruno se déchaîne sur scène ???
Heureusement, les syndicalistes subissent les effets de mes ondes subliminales et décident de nous ficher la paix et ne bloquent que les avions, donc en ce pluvieux mardi, Brigitte et moi-même pouvons joindre la capitale.
Nous logeons à l’Auberge du Chat gris
et sommes rejointes par Anne (groupie qui s’ignore
) et Stéphanie (une nouvelle tête, comme commandé par Bruno
). Après une séance de papotte sur mon lit, nous nous décidons à nous mettre en route et prenons le chemin de la rue des Taillandiers.
Nous sortons du métro à Bastille et tentons d’éviter flaques et autres pièges humides sur la route, mais nous n’y réussissons pas terriblement bien et c’est totalement trempées
que nous entrons à la Scène Bastille et allons nous installer dans notre petite mezzanine, pour y écouter à notre aise Bertrand Soulier, l’homme de la première partie. Bruno nous fait les présentations, dans son joli pull de Monsieur Loyal qui fait du ski.
Il est très sympa ce Bertrand, un peu Gainsbourg sur les bords, avec ses mélodies entraînantes et ses textes grinçants. Et il a un très joli batteur
et un bassiste qui me fascine (surtout depuis qu’un de mes copains a décidé que je devais apprendre à jouer de la basse, je passe mon temps à observer comment ils font les autres pour ne pas s’emmêler les doigts).
Mais c’est bientôt le tour d’Arsene. Ce sont des vedettes maintenant, ces Arsene, le chanteur arrive après les autres sur scène
. Nous avons quitté notre mezzanine et squattons le premier rang comme d’habitude.
Le concert démarre par ma chanson préférée, l’ABC
, dont je ne me lasse pas tant j’adore les paroles. Suivent (dans le désordre parce que n’ai pas de mémoire
et que j’attends la photo d’Audrey avec la set list), Les partis pris, On verra bien, La vie à bout portant, Les abîmés
, Un jour on se réveille, Tous les chemins mènent à Rome
, Encre de chine
, J’veux de l’amour, N’oubliez pas, Divine, Lisa, Le déjeuner sur l’herbe
…
Chaque chanson a été retravaillée, les intros sont géniales, ça explose de partout
, Bruno est déchaîné, passe de la guitare, au micro au clavier, Alain fait courir ses doigts magiques sur sa guitare
, Seb est toujours dans son monde au clavier
, Olive bat avec sa virtuosité habituelle et avec sa jolie cravate
, et le petit dernier, Séverin est caché par son bonnet rouge à rayures
, et il est trop loin pour que j’étudie comment il ne s’emmêle pas les doigts sur sa basse. Vous allez me dire, y’a qu’à me bouger de son côté, mais nous avons déjà une fan photographe acrobate, il n’en faut pas une deuxième !
Le meilleur moment (enfin celui qui nous amuse le plus, car les autres nous enchantent), c’est quand Bruno se met à jouer Lisa au youkoulélé.
Grand moment que nous avons immortalisé, bien sûr.
Pour la nouvelle chanson « tous les chemins mènent à Rome », Bruno invite sur scène Caroline pour chanter en duo. A notre humble avis, on ne l’entend pas assez la Caroline, aller, il faut un peu se déchaîner aussi jeune fille
! A l’occasion de cette chanson, Bruno déclare qu’on devrait tous aller à Rome … Anne et moi avons anticipé ses désirs, NOUS allons bientôt faire un tour à Rome, donc … Arsene, on t’y attend !
Le concert se termine sur « le déjeuner sur l’herbe » où Bruno parle de la pluie … c’est de circonstance !
Nous attendons sagement notre tour pour féliciter les artistes qui sont très pris. Pas moyen de coincer Séverin (Choun’ a réussi, mais c’est une pro) pour lui demander d’enlever son bonnet.
Un charmant monsieur nous signale que nous devons sortir car on ferme … oh c’est pas gai ça, on ne peut même pas faire le tour de la salle pour voir qui est là
.
Nous nous dirigeons donc à pas d’escargot asthmatique vers la sortie et nous arrêtons néanmoins plusieurs fois pour embrasser l’un ou l’autre.
Soudain mon œil repère Mehdi
dont j’entends parler depuis des mois et hop, j’abandonne les copines pour aller lui parler. A part les trois millions de compliments que je lui ai faits, il a dû me prendre pour une folle (comme la moitié des chanteurs français auprès de qui je déboule toujours sans prévenir pour leur crier mon enthousiasme
), mais ce n’est pas grave, c’est juste mon image de fabrique.
Je réserve presque le même sort à Bertrand Soulier, par contre je demande humblement pardon
à Alex Balduzzi qui tournait dans la salle, je n’ai rien trouvé à lui dire … parce que je n’ai pas encore vraiment écouté ses œuvres.
Après ce quart d’heure « people », nous quittons la Scène, enthousiasmées de ce concert qui est un des meilleurs que j’ai vu
(et je les ai comptés sur les doigts de ma main, Brigitte et Stéphanie sont témoins) et rejoignons nos pénates avec nos manteaux toujours aussi trempés que lors de notre arrivée.
Bon, ben vivement le prochain concert ! C’est quand ?